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HISTOIRE COMMUNE 

DRAVEIL-VIGNEUX-MONTGERON

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L'ère laïque

.Après la révolution, fut procédée, la vente des biens nationnaux après la réquisitions des domaines royaux qui exerçaient des droits seigneuriaux. Mais ce fut les plus riches qui purent racheter ses biens et les plus humbles n'ont fait que changer de propriétaires.

.Les Paroisses

Après la révolution  il n’y eut plus de seigneurie sur les territoires de Draveil, Vigneux et Montgeron  qui devinrent des cantons de Boissy St-Léger.  Sur le plan ecclésiastique,  l’état de l’église de Vigneux , vieillissante, devenue trop dangereuse pour ses fidèles entraîna la suppression de la paroisse en 1796 et la démolition de l’église en 1805 avec  le rattachement de Vigneux à la paroisse de Draveil. Lors de la démolition de l’Eglise de Vigneux le conseil municipale de Vigneux décida d’offrir la cloche de l’Eglise à la commune de Draveil  qui  la fit transporter dans son l’église, cloche qui fut refondue deux fois en 1820 et 1889.  Il fallut attendre un siècle pour qu’une  nouvelle église fut construite à Vigneux le 28 août  1910. Durant ce siècle les fidèles de Vigneux se rendirent à la paroisse de Draveil.

On notera aussi qu’un certain abbé René Sarrazin (sans parenté apparente avec le nom du général du même nom cité au paragraphe du château Frayer)  mais vicaire de Draveil se rendait régulièrement au château Frayer où il venait faire le catéchisme aux enfants de Vigneux en attendant d’être nommé curé de la nouvelle Paroisse de Vigneux  qui prit naissance avec la construction de la nouvelle église en 1910 déjà mentionnée précédemment.

Une autre conséquence de cette situation, lors du décès de Monsieur Alphonse Couvreux au Château de Vigneux dont il était propriétaire et Grand entrepreneur de travaux public ayant inventé les escavateurs pour le creusement du canal de Suez et de Panama, est que les obsèques ont eu lieu à l’église de Draveil  le mardi 8 juillet 1890 et fut enterré au cimetière central de la ville de Draveil  avec toute sa famille.

. Les Ecoles

En 1843, l’administration préfectorale invita la commune de Vigneux qui ne possédait pas d’école à donner son avis sur le choix de la commune à laquelle il convenait de réunir  Vigneux pour l’instruction Primaire. La commune de Vigneux lors d’une première délibération du Conseil Municipal, le 12 février 1843, entérina, l’état de fait qui établissait que  l’instruction et le culte des Vigneusiens étaient pratiqués depuis 40 ans à Draveil. C’est ainsi que la commune de Vigneux paya à Draveil les frais de l’instruction à Draveil. Puis 30 ans plus tard  lors d’une deuxième délibération du conseil municipal le 13 Février 1874 la commune de Vigneux décida de s’acquitter des frais d’instruction dans les termes suivants :

 « Le Conseil Municipal, après avoir délibéré sur la recette et dépenses de l’instruction primaire en 1875, considérant qu’il n’y a ni école ni instituteur dans la commune et que sa population disséminée dans plusieurs hameaux ne pouvait être limitée à une seule institution voisine est dans la nécessité d’adopter, comme par le passé, toutes celles à proximité du domicile de chacun afin d’éviter aux enfants la fatigue d’un long trajet, décide qu’il y a lieu d’un prélèvement  sur les ressources pour verser une indemnité aux instituteurs de Draveil ,de Montgeron, de Villeneuve-St-Georges et de Mainville qui assurent l’instruction primaire des jeunes Vigneusiens ».

Cette situation pris fin lorsque la commune de Vigneux décida la construction d’une mairie école mixte par délibération du 12 Juillet 1877

.Un Saint Vigneusien à Draveil – Saint Alphonse (1)

Après la construction de l’école communale de filles, à Draveil, à la fin du XIXème , les sœurs du couvent continuèrent d’enseigner dans la foi catholique les fillettes qui leur étaient confiées par les familles. L’abbé Huignard, curé de Draveil de 1895 à 1898, déplorait que les garçons n’aient pas la possibilité de recevoir le même enseignement. Aussi, profitant du lotissement du parc Granger, il se fit réserver le terrain sur lequel est construite l’école de la Place Rouffy. Les rapports n’étaient pas particulièrement sereins entre le maire de Draveil, M. Jégu, et le curé de la Paroisse. Ce dernier, seul Dieu sait pourquoi, n’avait pas cru devoir maintenir la quête aux offices du dimanche pour le bureau de Bienfaisance, ainsi que cela se pratiquait depuis toujours.  Le maire faisait part de son irritation au conseil municipal du 15 mai 1898.  Il constatait implicitement et non sans jalousie, que le curé ne manquait pas de moyens financiers, puisque son école allait s’ouvrir incessamment sur un terrain acquis avec le concours d’une société anonyme, dont les finances étaient alimentés par des subsides demandés en chaire et à domicile.

Il est vrai qu’il y a toujours eu des personnes généreuses à Draveil, mais en l’occurrence c’est une paroissienne de Vigneux, Madame Couvreux, qui assuma la quasi-totalité du financement. Son don était accompagné du souhait que l’école soit placée sous le patronnage de Saint Alphonse, en souvenir de son défunt mari, Monsieur Alphonse Couvreux, qui était entrepreneur de travaux publics et propriétaire du Château de Vigneux.

Le démentellement de la commune de Vigneux.

Avec la suppression de la paroisse de Vigneux en 1796 suite à la démolition de son église qui avait mal vieilli, l’inexistence d’école à Vigneux, et de service  postal, l’irritation des communes voisines qui assuraient pour Vigneux toutes ces fonctions vitales de communauté d’habitation commença à se faire sentir et déboucha inévitablement sur des actions d’appropriation des communes voisines. D’autre part la faible population de Vigneux (majoritairement rurale) à cette époque comparée à celle de ses deux communes voisine donnait une apparence de commune inexistante et était de nature à éveiller l’esprit expansioniste de ses communes voisines

C'est de la commune de Draveil que vinrent les premières initiatives pour demander la fin de l'indépendance communale de Vigneux,

Le 29 pluviôse an XII (19 février 1804), le Conseil municipal de Draveil prenait une délibération tendant à « obtenir l'entière réunion de la commune de Vigneux à celle de Draveil » ;  les principaux motifs mis en avant étaient que la « petite commune» de Vigneux était déjà réunie pour le spirituel à Draveil et qu'en raison de la modicité de sa population elle ne pouvait pas entretenir de corps municipal.

A la date du 17 floréal an XII (7 mai 1804), le Conseil muni­cipal de Vigneux adressa au Préfet de Seine-et-Oise un mémoire pour demander le maintien de la séparation des deux communes.

Les choses restèrent en l'état jusqu'en 1819 où une nouvelle offensive de la commune de Draveil se produisit.

Par une délibération du 19 septembre 1819, le Conseil muni­cipal de Vigneux protesta contre cette prétention;

A son tour, la  commune de Villeneuve-Saint-Georges entra en lice; par une délibèration du 11 août 1844, son Conseil muni­cipal demanda le rattachement à Villeneuve-Saint-Georges de la partie de Vigneux comprise entre la Route Royale n°5 et le chemin de Montgeron au Bac d'Ablon.

Le 15 décembre 1844, le Conseil municipal de Vigneux prit une délibération pour protester contre cette menace de morcel­lement. il s'appuya sur le fait que la partie dont on voulait amputer Vigneux se composant des meilleures terres de la commune,

Ce ne fut cependant pas la fin. La commune de Vigneux devait subir encore un assaut plus rude peut-être que les précédents; cette fois-ci c'est de Montgeron que vint le péril. Le 17 février 1867, le Conseil municipal de Montgeron demanda le partage total du territoire de la commune de Vigneux entre les trois communes voisines de Villeneuve-Saint-Georges, Montgeron et Draveil.