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Monde artistique

Résidence d’Alphonse Daudet au n°33 de l’actuelle rue du même nom

A partir à partir du XIXe siècle notre région a été un lieu de villégiature apprécié des artistes pour son cadre et son air pur  notamment à Montgeron  et à Champrosay hameau assez éloigné sur les terres de Draveil et où notamment Claude Monet et Alphonse Daudet se sont rencontrés.

Ainsi, à Champrosay,  l’actuelle rue Alphonse Daudet a abrité au numéro 7, Marie Laurencin, peintre connue pour ses tableaux aux couleurs pastel, au 11, le peintre Eugène Delacroix pendant dix neuf ans où habitat également après la mort de ce peintre, Alphonse Daudet, auteur des "Lettres de mon Moulin". Il y habitat avec ses beaux-parents après son mariage avec Julia Allard et après avoir quitté Paris en 1871. Là il trouva son inspiration dans les divers manifestation des passants  de la dite ‘‘grand’route blanche’’ avant l’ère de l’automobile. Auparavant Alphonse Daudet, passa quelque temps  chez sa belle famille au château de Vigneux  où il achèvera son ouvrage  " Le Petit chose" au cours de l’été 1867.

Une autre de ces oeuvres se ratache particulièrement à Vigneux : c'est la nouvelle intitulée L'Enterrement de l'Etoile , qui parut ensuite sous le titre de La Fédor; l'histoire se déroule à Château-Frayé et à Wissou. On y trouve des passages qui donnent un idée de ce que Vigneux était encore à la fin du XIXe siècle.

Enfin , un des épisodes les plus dramatiques de son roman Robert Helmont se passe pendant la guerre 1870-1871 en amont du barrage d'Ablon sur la Seine avant le pont de chemin de fer . Il veut gagner Paris à travers les lignes allemandes et s'embarque avec Guadeloup un fermier de Champrosay sur une légère norvégienne pour descendre la Seine passe devat les îles de Courcelles avec leur énormes saules. Piuis pour éviter les balles des allemands ils se réfugient à bord d'une drague mais celle-ci servant de cible pour les allemands guadeloupe est tué et Robert Helmont arrive à atteindre la rive de Vigneux où à bout de force il est recuellit par le docteur Rouffy et caché dans sa maison de Draveil. Il regagnera ensuite l'Ermitage.

Dans ses "Souvenirs autour d'un groupe litéraire" , Mme Alphonse Daudet, parlant de Champrosay évoque le château de Vigneux où une partie de son enfance s'est écoulée et les promenades de son mari Alphonse Daudet à Vigneux. En d'autres pages empeintes d'émotion qui font partie de "l'enfance d'une Parisienne" elle dépeint le château de Vigneux qui appartenait à son grand-père, M. Navoit et dans un chapître intitulé "Vigneux" elle fait revivre la veille demeure entourée de charmilles touffues et de pièces d'eau herbeuses. Elle raconte encore comment ayant eu le désir de tenir entre ses mains d'enfant la petite statue placée dans la niche de la fontaine St Pierre, le Saint lui échappa et se brisa à son grand émoi

A partir de 1886 Alphonse Daudet devenu célèbre et riche acheta au n° 33 de l’actuelle  rue Alphonse Daudet une belle maison entourée d’un parc de 6 hectares où il de recevra régulièrement Emile Zola qui plus tard prononcera l’éloge funèbre d’Alphonse d’Audet au Père Lachaise, Edmond de Goncourt qui y décédera en 1896, les peintres Auguste Renoir, Paul Cézanne, et les musiciens Jules Massenet, Reynaldo Hahn ainsi que Georges Clémenceau et tant d'autres avec notamment Claude Monet.

Claude Monet qui auparavant avait connu  la région pour avoir passé un peu plus d’une année de 1876 à 1877 à Montgeron au château de Rottembourg  du Riche commerçant féru d'art, Ernest Hoschedé qui avait placé à l’époque beaucoup d'espoirs dans ce jeune peintre alors inconnu.

Quatre  ans plus tôt en 1873 Ernest Hoschedé avait acheté à Claude Monet sa toile « Impression, soleil levant »,  qui donnera son nom au mouvement impressionniste. En 1876, il invite l'artiste à le rejoindre dans son château. Il voulait quatre toiles pour décorer le salon de son château de Rottembourg. Claude Monet a 35 ans et d'importants problèmes financiers: l'impressionnisme est alors vivement critiqué. Monet sauta sur l'aubaine et s'installa à Montgeron jusqu'au début de 1877.

Monet y réalise « les Dindons ». En arrière-plan, on aperçoit la façade côté parc du château de Rottembourg. « L'Arrivée à Montgeron », (1876) qui a rejoint une collection privée aux Etats-Unis, montre une locomotive passant en bas du parc du château. Pour la première fois, Monet s'intéresse aux chemins de fer. La toile préfigure sa célèbre série sur la gare Saint-Lazare. Dans « Coin de jardin à Montgeron » (1876), on distingue au fond le mont Griffon, le point le plus élevé de Crosnes. Cette toile ainsi que celle de « l'Etang de Montgeron » (1876) sont conservées au musée de l'Ermitage de Saint-Pétersbourg, en Russie.

Enfin, « la Chasse » (1877) aurait été inspirée par une partie de chasse en forêt de Sénart. A l'époque, Montgeron et ses environs est donc un autre cadre de villégiature qui fait le bonheur des peintres. Outre Monet, la famille Hoschedé accueillera l'Anglais Alfred Sisley, auquel on doit par exemple « The Garden of Hoschede Family » (le jardin de la famille Hoschedé) en 1881. Portraitiste apprécié du Tout-Paris, Charles Durand (1837-1917), surnommé Carolus-Duran, avait également une maison à Montgeron où il recevait fréquemment son ami Edouard Manet.


Le château de Rottembourg

(avant son acquisition par l’institution des Carmélites de St Denis en 1922

photos
Texte de Courcel