Editorial

  La Société d'Histoire Locale de Draveil et Vigneux entre dans sa seconde année d'existence. Elle a, en effet, mis à profit la tenue de son Assemblée Générale annuelle, le vendredi 24 novembre 1989, salle Paul Langevin à Vigneux, pour fêter son premier anniversaire par un dîner amical servi aux adhérents et à leurs invités.

 Cette soirée a été bénéfique à bien des égards. Tout d'abord, elle a été marquée par la visite personnelle de Monsieur TOURNIER LASSERVE, Maire de Draveil, Messieurs LAGRANGE et GIOANNI, Maire et Maire-Adjoint de la Culture de Vigneux. Ensuite, elle a permis de réunir toute la soirée les adhérents de Draveil et de Vigneux, tant anciens que nouveaux. Car de nouvelles adhésions sont régulièrement enregistrées. Nous approchons à présent la cinquantaine de membres.

  Cette croissance à l'issue d'une année d'existence est de bon augure pour les années à venir. Elle est le signe indéniable que Draveillois et Vigneusiens ne sont pas insensibles à l'histoire de leur ville et de leur région. Et je gage que cette croissance va se poursuivre dès lors que nos activités commenceront à être mieux connues.

  Ces activités ont, certes, été modestes. Lors de cette première année de fonctionnement : à Draveil, 3 conférences et une visite commentée de la ville; à Vigneux, une conférence et une exposition avec animation; à Paris, une visite commentée du Musée Carnavalet; publication de 4 numéros de ce bulletin d'information et de quelques articles dans la presse régionale; enfin, constitution d'un fonds documentaire dont les ouvrages sont à la disposition des adhérents, à titre de prêt.

  Les perspectives pour la nouvelle année ont, évidemment été évoquées. 1990 devrait voir la réalisation d'un ouvrage sur Draveil, actuellement en cours d'élaboration, par plusieurs membres de notre association. Pour ce qui concerne Vigneux, la publication de documents sur les différents quartiers peut être envisagée en collaboration avec l'association d'histoire et d'archéologie vigneusienne et son historien, Mr LENDORMY.

  De nouvelles nouvelles visites vont être organisées, soit à Paris, soit sur certains sites historiques du département ou de la région. Enfin, compte-tenu de l'intérêt marqué par les maires et responsables culturels des deux communes, une participation est à prévoir aux fêtes communales en juin et octobre 1990.

  Quant à la situation financière, les quelques subventions d'encouragement reçues des municipalités, le montant des cotisations, la petite recette lors de la fête de Vigneux, ainsi qu'une gestion prudente évitant les dépenses inconsidérées, et de substantielles économies dues à des aides précieuses ont permis qu'elle fût saine.

  Nous espérons que les subventions municipales accordées en 1989 seront reconduites en 1990. Ce soutien est en effet nécessaire à un fonctionnement convenable de l'association.

  Dans l'attente de ces manifestations d'intérêt de la part de nos édiles et des rencontres que nous ne manquerons pas d'avoir entre nous, je présente à tous les adhérents et à ceux qui leur sont chers, mes meilleurs voeux pour l'année qui vient.

                                                                         Le Président: Robert LE TEXIER

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Conférence à Vigneux

  Le 28 novembre 1989 à 14h00, salle Daniel Ferry à Vigneux, ROMI, écrivain, Prix Goncourt de La Nouvelle 1976, était l'invité de notre association pour faire un exposé - agrémenté de nombreux disques - sur l'histoire du Café-Concert.

  Après avoir évoqués les trouvères et les troubadours du Moyen-Age qui charmaient seigneurs et gentes damoiselles, ROMI franchissait les siècles pour nous parler des "goguettes" et des "guinguettes". Et un peu plus près de nous, c'est-à-dire ce qu'il est convenu d'appeler "La Belle Epoque", naissaient les cafés chantants, les "beuglants" et les cafés-concerts.

  A cette époque, la radio, le cinéma et, bien sûr, la télévision n'existaient pas encore et le public se rendait dans des établissements pour entendre, dans un décor luxueux, moyennant quelques sous, de la musique et des chansons. Et c'était lui, le public, qui faisait le succès du chanteur et de ses oeuvres.

  Ainsi, dans les lieux restés célèbres, tels "Le Divan Japonais" ou "Les Ambassadeurs", on écoutait des chansons d'amour (on chante le coeur, les mains, les yeux... et même les pieds), des chansons patriotiques, comiques, sociales, et beaucoup de chansons grivoises malgré la censure.

  L'époque a eu ses magnifiques affiches, ses grandes vedettes : Yvette GUILBERT, la chanteuse aux gants noirs, DRANEM, FRAGSON, PAULUS, OUVRARD. Et ses inoubliables chansons : "Fascination", "Vous êtes si jolie", "On ne meurt pas d'amour".

  Un excellent moment, en vérité, qui méritait un plus nombreux public.

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