“Echo”

BULLETIN D'INFORMATION DE LA SOCIETE
D'HISTOIRE LOCALE DE DRAVEIL ET VIGNEUX

MARS 2003 - N°55

A Paris ville lumière

Paris   Le lundi 16 décembre 2002, nous gagnons Paris dès le début de l'après-midi pour une nouvelle expédition dans la capitale à l'occasion des illuminations des fêtes de fin d'année. Plusieurs thèmes figurent à notre programme.
  Tout d'abord une montée à la Tour Effel. Bien entendu, sauf quelques exceptions, chacun la connaît... sans la connaître. On l'a vue plus que souvent, on est passé tout près, ou même dessous, on y est aussi monté, une fois ou deux peut-être, mais il y a si longtemps !...
  
Et « la vieille dame » inaugurée le 31 décembre 1889 à l'occasion de l'Exposition Universelle destinée à marquer le centenaire de la Révolution Française mérite bien une visite et quelques lignes, tout de même.

   Construite par Gustave Eiffel selon les plans des ingénieurs Maurice Kœchlin et Emile Nouguier et décorée par l'architecte Stephan Sauvestre, elle fut érigée en deux ans, deux mois et cinq jours. Haute de 318 mètres (hors antennes) et pesant 10000 tonnes, elle est constituée de 18000 pièces de fer assemblées par 250000 rivets. De grands travaux entrepris depuis vingt ans lui ont conservé une allure plus jeune que jamais et, la nuit tombée, une féerie de lumières la font plus belle encore.

   D'entrée, nous montons par ascenseur au 2ème étage d'où nous pouvons contempler, sous 360°, l'ensemble de la ville. L'un ou l'autre reconnaissent le Mont-Valérien, le Palais des Congrès, l'Arc de Triomphe. Et la rive gauche, bien sur, avec ses monuments et constructions célèbres, Invalides et Tour Montparnasse notamment. Devant nous, au premier plan, s'étalent la magnifique esplanade du Trocadéro et la perspective superbe du Champ de Mars et de l'Ecole Militaire.

   Quelques-uns d'entre nous, plus curieux, montent au 3ème étage pour voir plus loin malgré le temps gris et maussade. Nous nous retrouvons tous bientôt au restaurant ALTITUDE 95 du 1er étage pour un goûter tranquille près des larges baies vitrées d'où la vue plonge sur la Seine et sur le Trocadéro toujours aussi majestueux. Ce sera ensuite la descente par ascenseur et par groupes, ou par les escaliers pour les plus audacieux, vers le rez-de-chaussée où le car nous attend afin de nous conduire au Pont de l'Alma.

   Le bateau-mouche nous y attend. Il va, pendant une heure, nous faire traverser Paris d'un bout à l'autre, en amont et en aval. Et nous allons, encore et toujours, admirer les édifices qui font, à juste titre, la fierté de notre capitale et de notre pays: le Louvre, le Musée d'Orsay, le Grand Palais, l'Institut, Notre-Dame, l'Hôtel de Ville, en passant sous les ponts et passerelles tous chargés d'histoire : le pont des Arts, le pont Mirabeau cher au poète, le pont de l'Alma et son célèbre zouave, le pont Alexandre III, etc...

   Enfin, cerise sur le gâteau, nous terminons notre visite par un périple dans la ville illuminée, par un véritable chemin des écoliers, qui nous mène de la Place de la Concorde à celle de l'Etoile par les Champs-Elysées qui brillent de mille feux, puis la fameuse rue du Faubourg Saint-Honoré où nous longeons le Ministère de l'Intérieur, le Palais de l'Elysée, des ambassades et des magasins de luxe.

   Nous contournons la Madeleine, empruntons les Grands Boulevards, passons devant l'Olympia et le café Scribe pour déboucher devant la fabuleuse façade de l'Opéra. Puis c'est le boulevard Haussmann et les magiques illuminations des grands magasins. C'est ensuite la rue de la Paix, la place Vendôme et sa célèbre colonne, le Palais Royal, le périmètre du Louve où nous découvrons l'admirable perspective de l'Arc de Triomphe du Carrousel jusqu'à l'Arche de la Défense.

   Enfin, par les quais, nous rejoignons l'Hôtel de Ville, bifurquons vers le quartier du Marais pour gagner la Place des Vosges et terminer par la Bastille et la Nation, hauts lieux de notre histoire.

   Au total, nous avons pris notre bain d'histoire de France et de sa capitale à travers la vision de lieux célèbres que l'on ne se lasse pas de découvrir. Une vision parfaitement mise en valeur par un excellent commentaire d'un guide très cultivé qui nous a véritablement captivés.

   Et, en définitive, une expérience qui - avec quelques variantes - mériterait sans doute d'être renouvelée.

 

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Des travestis célèbres

Le Chevalier d'EonLe 09 janvier 2003, nous étions nombreux - plus d'une quarantaine - dans la très accueillante Maison des Associations de Draveil - pour entendre Jean José Boutaric nous parler de quelques travestis célèbres de l'histoire.

   Ce succès d'audience ne nous a pas surpris. D'abord parce que nombre de nos adhérents connaissent depuis des années la qualité du conférencier, docteur en médecine, docteur d'Etat en histoire, auteur et grand amateur de théâtre, de musique et de chant. Ensuite parce que le sujet choisi ne manque ni d'originalité, ni d'intérêt.

   Il est vrai que les individus sortant de la norme ont toujours attiré la curiosité des foules et alimenté la plume des media, des chroniqueurs de jadis aux journalistes de notre époques. Ainsi en est-il de ces êtres insolites au sexe incertain, dont certains ont usé de ce biais pour jouer un rôle important dans l'Histoire.

   Jean José Boutaric en a sélectionné deux qui ont passablement défrayé la chronique de leur temps :

   Tout d'abord Charles de Beaumont, chevalier d'Eon, né à Tonnerre en 1728. Cet officier, aussi bon bretteur que porteur raffiné des atouts féminins, est réputé avoir été un agent secret du roi de France. Il intervient dans la diplomatie sous Louis XV et Louis XVI, d'abord à la cour de Russie en remettant directement à la tsarine des lettres du roi de France, puis en Angleterre en y élaborant des plans d'invasion de ce pays ennemi héréditaire de la monarchie capétienne. Après bien des péripéties et des paris chers à nos voisins d'outre-Manche, le sexe du chevalier-chevalière d'Eon ne fut connu qu'à sa mort en 1810.

   Puis, remontant le temps jusqu'aux moments lointains du Haut Moyen-Age, M. Boutaric a évoqué le cas, tout aussi étrange, de Jeanne, une femme qui, ayant gravi les plus hauts échelons de la hiérarchie ecclésiastique grâce à son savoir et son intelligence, devint pape. Une femme qui ne laissa pas pour autant en jachère une féminité dont l'accomplissement aboutit à un accouchement difficile et fatal lors d'une procession solennelle.

   Le chevalier d'Eon... La papesse Jeanne... Déformation des faits? Fond de vérité? Légende? Nul ne peut trancher la question, à défaut du cordon... Et ces deux fameux personnages n'ont pas fini de faire couler beaucoup d'encre !

   Enfin, fidèle à nos habitudes en cette période de l'année, nous n'avons pas manqué de clôturer cet excellent moment par une sympathique dégustation de la galette des rois.

 

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Dernières nouvelles


    Il est rappelé que nos voyages 2003 seront effectués :
- le 27 mars en Champagne (Troyes et le lac de la Forêt d'Orient),
- le 24 avril en Ile-de-France (Provins),
- du 03 au 05 juin inclus en Alsace (Strasbourg, Colmar, route des Crêtes, route des Vins, etc...).
   Il reste des places. Téléphoner au siège social pour s'inscrire.

 

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Avis aux amateurs d'Internet

   L'histoire de nos villes de Draveil et Vigneux est sur le site de notre association : www.histoiredraveilvigneux.com . Le site a déjà reçu de nombreuses visites. Parlez-en autour de vous.

 

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Les chemins de Compostelle: "Mille ans de pèlerinage"

CompostelleLe jeudi 13 février 2003, à la Maison des Associations de Draveil, Annick Fort nous a menés sur ces célèbres chemins : un voyage en images que nous avons beaucoup apprécié.

   Depuis mille ans, un million de pèlerins ont peiné sur les chemins venant de toute l'Europe pour se recueillir en Espagne, en Galice, à Compostelle, sur le tombeau de l'apôtre Jacques le Majeur. Ce phénomène religieux et sociologique prend ses racines dans les Actes des Apôtres pour la vie de Saint Jacques, puis dans la redécouverte du tombeau au IXème siècle. La nouvelle court alors dans toute la chrétienté, et les pèlerins accourent malgré les périls des chemins.

   Le Moyen-Age est la grande période des pèlerinages. A cela, plusieurs raisons : la foi dans le pouvoir des reliques, considérées comme l'intermédiaire entre le pénitent implorant et le Dieu tout-puissant. Et, en l'occurrence, la lutte contre les Sarrasins occupant la péninsule ibérique sauf les royaumes du Nord (Aragon, Léon, Navarre, Asturies), points de rébellion d'où partira la « Reconquête » s'appuyant sur l'image se Saint Jacques, le tueur de Mores (Matamoros).

   Les raisons qui poussent ces pèlerins sur la « Voie lactée » sont diverses : foi, piété, souci d'expiation, salut de l'âme, espoir de miracle, de guérison, réalisation d'un engagement (testament, procuration) par les « quéreurs de pardon », en passant par la sanction ou la pénitence imposée. Après avoir fait son testament, reçu attestation et bénédiction de son évêque, muni de son bourdon, de sa besace, de son chapeau à larges bords, de sa pèlerine et de sa coquille, le Jacquot (ou Jacquaire) prend l'une des quatre têtes de chemins françaises:
- celle d'Arles, qui va vers Toulouse, passe le col du Somport et part en Aragon à Jaca, Sanguesa, Puente la Reina.
- celle du Puy, qui passe par l'Aubrac, Conques, Moissac (dont la pierre des chapiteaux du cloître raconte la Bible) et traverse la Gascogne.
- celle de Vézelay, qui traverse Limoges et les Landes inhospitalières.
- celle de Tours, qui reçoit le chemin venant de Paris et du nord de l'Europe, part vers Poitiers, Saintes, Bordeaux et encore les Landes.

   Ces trois chemins se rejoignent à Ostabat, traversent Saint-Jean Pied de Port, passent à Roncevaux et Pampelune, puis Puente la Reina. Le pèlerin suit ce chemin semé d'étoiles (le Camino francès) qui part alors vers l'ouest sur 800 kms par Santo Domingo de la Calzada avec la légende du « Pendu dépendu », Burgos et sa cathédrale, puis la Castille aride, Fromista, Sahagun la « Cluny espagnole », Léon capitale des Asturies, Astorga où aboutit la Via Trajane. Sur le mont Cebrero, le pèlerin est en contact avec les temps celtiques anciens.

   Après avoir affronté le passage dangereux des rivières, les passeurs malhonnêtes, les voleurs, les faux pèlerins ou coquillards, le froid, la pluie, la poussière, il découvre, du haut du Mont Gozo (Montjoie), la cathédrale de Saint Jacques de Compostelle.

   L'arrivée sur la place de l'Obradorio devant la merveille du porche de la Gloire figurant l'histoire du Salut de l'Homme, puis le cheminement jusqu'au chœur et la crypte de la cathédrale marquent la fin du voyage de ces « vagabonds de Dieu ».

Retour Bonjour, je reste à votre disposition pour toute information