“Echo”
BULLETIN D'INFORMATION DE LA SOCIETE D'HISTOIRE LOCALE DE DRAVEIL ET VIGNEUX |
Juin 2003 - N°56
A
Troyes, en Champagne Ce jeudi 27 mars, il fait un temps de mois de mai, et nous partons au matin pour une visite de la ville de Troyes, en Champagne, et un déjeuner croisière sur l'un des grands lacs de la forêt d'Orient. Un guide de l'Office de Tourisme troyen va nous faire découvrir que Troyes, ville moyenne de 60000 habitants (120000 avec son agglomération), n'est pas que la capitale de la bonneterie. C'est aussi une ville ancienne qui recèle de véritables trésors. Des trésors exposés dans de nombreux musées (Maison de l'Outil, musée de Vauluisant, musée Saint-Loup, musée d'Art Moderne) et dont le patrimoine architectural est remarquable avec de nombreuses églises fort anciennes. Un itinéraire commenté de la ville nous permet de remarquer d'intéressantes particularités liées à son histoire : anciennes bonneteries, grosses maisons bourgeoises des cadres bonnetiers, églises au toit de tuiles vernissées qui rappelle la Bourgogne voisine, anciennes fortifications du XIème au XIIIème siècle, du temps des comtes de Champagne, devenus petits jardins en 1830. Et nous voici devant la cathédrale Saint-Pierre-Saint-Paul, construite du XIIème au XVIème siècle, dont seule la tour a été restaurée. La façade, de style gothique flamboyant, nécessite de grands travaux. On y remarque pourtant des sculptures très fines représentant faune et flore. A l'intérieur, la nef nous frappe par sa hauteur et sa légèreté, son triforium ouvert, son chœur comportant sept ogives (le chiffre 7 étant celui de la spiritualité) et surtout ses immenses - 1500m2 de verrière ancienne - et magnifiques vitraux multicolores et ses superbes rosaces de dix mètres de diamètre, celle de l'entrée datant de 1547. Au sol, nous remarquons quelques pierres tombales de chanoines locaux curieusement ornées de svastikas, qui rappellent les croix gammées. Nous poursuivons ensuite notre chemin vers le centre ville en passant devant le musée d'Art Moderne, l'Hôtel-Dieu (XVIIIème siècle) et sa belle grille, la basilique Saint-Urbain (1260) semblable à la Sainte-Chapelle, pour arriver à l'Hôtel de Ville. Au fronton de la mairie, nous ne manquons pas de remarquer l'inscription « UNITE INDIVISIBLE DE LA REPUBLIQUE - LIBERTE EGALITE OU LA MORT ». Nous entrons aussitôt dans le quartier Saint-Jean, piétonnier, qui s'étend près de l'église Saint-Jean, ses gargouilles et son étrange canon. Nous passons devant de magnifiques maisons à colombages, pans de bois, encorbellements et tourelles, datant du XVIème siècle, telle la Maison du Boulanger. Puis nous admirons l'Hôtel Juvénal des Ursins (début du XVIème siècle) en pierre avec lucarne oriel sculptée, l'étroite et originale ruelle des Chats, la superbe Cour du Mortier d'Or avec ses galeries à l'italienne et ses piliers sculptés de personnages de légende. Nous entrons ensuite dans l'église Sainte Madeleine (XIIème-XVIème siècle). Nous y sommes frappés par la splendeur de son jubé - gothique flamboyant de 1510 - , une véritable dentelle de pierre. Il est à noter qu'il existe peu de jubés en France, les plus connus étant ceux d'Albi, la Chaise-Dieu, le Folgoët et Bourges. Nous y apprécions aussi une belle statue de Sainte Marthe. Et nous quittons la ville pour nous rendre au lac d'Orient, à une vingtaine de kilomètres, où nous attend un bateau pour une croisière déjeuner. Entouré de grandes forêts, alimenté par la Seine par un canal de vingt kilomètres, le lac sert de régulateur pour éviter les dangers des crues du fleuve. Il s étend sur 2300 hectares et a été réalisé de 1960 à 1966. Sur une de ses rives existe une réserve naturelle d'oiseaux migrateurs. Le site est très fréquenté à la belle saison. Il offre la possibilité de diverses activités sportives et touristiques (promenades, pêche, voile, natation, plongée, motonautisme, etc...). Enfin, après un repas fort détendu et agréable sur le vaste plan d'eau ensoleillé et une pause digestion, nous prenons le chemin du retour. Nous le savions depuis longtemps déjà, mais, décidément, que la France est belle.
+++ Promenade
à Provins Le jeudi 24 avril, c'est par un temps estival que, dès le matin, nous gagnons Provins par le chemin des écoliers - en l'occurence des routes sillonnant la Seine et Marne, ce département de verdure et de champs de blé-. A l'Office de Tourisme, après un diaporama commenté, notre guide nous présente sur maquette la ville de Provins. Celle-ci comporte, en fait, deux agglomérations, la ville haute et la ville basse, situées dans une cuvette. Cette commune de 12000 habitants classée au patrimoine de l'humanité possède un riche passé historique. Cernée depuis le VIIIème siècle par des remparts terminés au XIIIème siècle et dont beaucoup ont été détruits au XVIIIème, elle a été, en effet, le lieu d'une des célèbres foires de Champagne qui ont existé jusqu'à la fin du XIIIème siècle, la Champagne ayant été rattachée au domaine royal en 1286. Enrichie par le commerce du drap, Provins a battu sa monnaie pendant des siècles. Nous entrons dans la ville haute par la porte Saint-Jean, ou porte de Paris, l'une des quinze portes que comptait la ville. Cette porte du XIIIème siècle comporte deux tours reliées par un passage aérien et un souterrain. Elle possédait autrefois une herse coulissante et une porte en bois. Nous empruntons les étroits escaliers de pierre et le souterrain, puis nous longeons, par l'extérieur, les hauts remparts avec leurs tours carrées, rondes ou polygonales, leurs pierres à bossages, leurs poternes, leurs corbeaux de pierre (restants de mâchicoulis), leurs courtines, crénaux et merlons. Et nous pénétrons dans la ville par la porte de Jouy, qui possédait un pont-levis. Après un arrêt devant le caveau du Saint-Esprit (XIIème siècle), qui était un hospital, lieu d'accueil gratuit tenu par des religieux, nous admirons les maisons à colombages et la Grange aux Dîmes, un édifice du XIIIème siècle qui servait de marché couvert pendant les foires de Champagne, avant d'arriver sur la place du Chatel, où se tenaient les foires, chaudes et froides, qui rassemblaient les marchands surnommés « les pieds poudreux ». Nous poursuivons notre chemin jusqu'à la collégiale Saint-Quiriace, église gothique édifiée entre 1151 et 1230 et jamais terminée. Nous y remarquons les arcades, les chapiteaux des colonnes et une vaste coupole. Après un sympathique repas, nous allons assister à un intéressant et fort agréable « spectacle des aigles » où nous pouvons admirer les vols puissants et gracieux de nombreux rapaces de France et d'ailleurs. Nous ne manquons pas d'aller les observer ensuite, au repos, dans leurs vastes cages. Enfin, chacun peut, à sa convenance, visiter le site de son choix, musée ou Tour César. Cette dernière, construite entre 1152 et 1181 sous le règne de Henri le Libéral, marquait l'autorité du comte sur la ville et la région. Au XIIIème siècle, elle servait de prison et était dénommée « Tour aux prisonniers ». Entre 1417 et 1433, pendant la guerre de Cent Ans, elle est occupée par les Anglais. En 1554, on construit sa toiture pyramidale. Au début du XVIIème siècle, on édifie la maison dite « du Gouverneur ». A la fin du XVIIème, des cloches sont installées dans la partie haute de la tour. Plusieurs d'entre nous montent tout là-haut admirer le paysage alentour. En fin d'après-midi, nous prenons le chemin du retour en faisant un crochet par la ville basse qui, sans posséder le véritable charme de la ville haute, mérite toutefois le détour.
+++ Impressions de voyage à Sainte-Hélène
Ce voyage extraordinaire,
il s'est proposé de nous le faire partager. Bien entendu, c'est avec
plaisir que nous avons accepté. Nous ne manquerons pas de vous informer
de cet exposé, agrémenté de vues de Saint-Hélène, qui sera organisé à
Vigneux au cours de l'hiver prochain. +++ Une plaque
souvenir Les amateurs d'histoire locale connaissent les graves événements qui se sont produits à Vigneux en juin 1908 lors de grèves touchant les fouilles de Draveil et Vigneux, événements au cours desquels, le 02 juin, lors d'une fusillade à la salle Ranque, deux grévistes ont trouvé la mort. Le 21 juin 2003, à l'initiative de la Confédération Nationale du Travail de Paris (Section du Bâtiment), une plaque commémorative de cette tragédie sera posée à l'Auberge Fleurie, rue Jean Corringer (angle rue Alphonse Daudet) à Vigneux. +++ Deuils Nous avons la tristesse de vous faire connaître que notre ami Bernard LE CHEVALIER nous a quitté le 25 avril dernier. D'origine bretonne, professeur de mathématiques, puis directeur pédagogique, ancien maire adjoint de Draveil, président des Amis du Livre de Draveil, il était également membre du Conseil d'Administration de notre association depuis sa création en 1988. Une foule considérable - marque de l'estime et de l'affection qu'on lui portait - assistait à la cérémonie des obsèques célébrées en l'église de Draveil le 29 avril. Nous adressons à Janine LE CHEVALIER, son épouse, et à toute sa famille nos condoléances émues. +++ Nous avons le tristesse de vous informer du décès de Michel FORT, époux d'Annick, directrice de l'OTSI de Draveil et membre de notre Conseil d'Administration. Une nombreuse assistance était présente à ses obsèques, célébrées le 21 mai en l'église Saint-Rémi de Draveil. Nous présentons à Annick et à toute sa famille nos condoléances émues.
+++ En raison d'un nombre insuffisant de participants - suite à divers désistements - au voyage prévu en Alsace du 3 au 5 juin 2003, nous avons été contraints, à notre vif regret, d'annuler ce projet. Nous prions nos adhérents frustrés de cette sortie de bien vouloir accepter nos excuses pour la déception qu'ils éprouvent suite à cette décision. |