“Echo”

BULLETIN D'INFORMATION DE LA SOCIETE
D'HISTOIRE LOCALE DE DRAVEIL ET VIGNEUX

Juin 2005 - N°63

Au Château de Chantilly

Château de Chantilly  Le jeudi 14 avril, nous prenons la route de la Picardie pour passer la journée sur le domaine de Chantilly. Après deux bonnes heures d'autocar en raison de la forte circulation automobile dans la région parisienne, nous découvrons - ou redécouvrons -, la belle perspective de ce château chargé d'histoire.

Cette histoire, notre guide va nous la narrer dans le détail, car elle concerne une foule de personnages célèbres. Ainsi, nous remontons au XVIème siècle, où le connétable Anne de Montmorency, grande figure de la Renaissance, hérite d'Ecouen, Montmorency et Chantilly. Il va y procéder à divers aménagements et constructions, dont un petit château, plusieurs chapelles et la terrasse. Après avoir été confisqué à plusieurs reprises par l'autorité royale, le domaine est rendu en 1659 à Louis II de Bourbon-Condé, dit « le grand Condé ». Celui-ci transforme alors Chantilly. Il fait dessiner le parc par Le Nôtre, qui canalise la Nonette, rivière traversant le domaine, pour créer le grand canal, dessine les parterres et ouvre la perspective actuelle. Et Mansart construit deux pavillons.

Chantilly est un haut lieu de fêtes où se côtoient de grands auteurs - La Fontaine, Molière, La Bruyère, Mme de Sévigné- et où sont même reçus Louis XIV et sa cour. Un descendant du grand Condé, le duc de Bourbon, ministre de Louis XV, fera bâtir les Grandes Ecuries.

Le domaine, propriété des Bourbon-Condé, cousins de la famille royale, souffrira beaucoup de la Révolution, château et parc étant alors détruits. Il sera rénové sous la Restauration et légué en 1830 par le duc de Bourbon à son filleul le duc d'Aumale, fils de Louis Philippe d'Orléans, qui va devenir roi des Français. Le duc d'Aumale, féru de beaux-arts et de culture, va faire du château un véritable musée, à l'instar du Louvre.

Tout d'abord, au Cabinet des Livres, nous sommes dans une bibliothèque princière (13000 livres, 700 manuscrits et de magnifiques enluminures), première bibliothèque de France après la Nationale. Puis c'est la chapelle, où nous admirons des vitraux et marqueteries du XVIème siècle. Ensuite, ce sont les galeries, où nous n'aurons malheureusement que trop peu de temps à consacrer mais où nous remarquerons cependant, parmi les nombreuses œuvres, de superbes tableaux de peintres célèbres tels Meissonier, Poussin, Raphaël, Watteau, Ingres... et Delacroix, bien sûr. Cet endroit, autre musée du Louvre, mérite qu'on y passe des heures.

Mais nous avons d'autres choses à voir. Le petit train va nous mener dans le parc où l'on va découvrir en passant diverses curiosités : la Cabotière, le Jeu de l'Oie, et surtout la grande Cascade et le canal. Sans oublier le Hameau, où nous nous arrêtons pour prendre un excellent repas dans le décor rustique d'une bâtisse d'époque.

L'après-dejeuner est consacré à un autre aspect du domaine, le cheval. Celui-ci a fait, en effet, partie de l'histoire du domaine dont les écuries, construites au XVIIIème siècle, ont une grande renommée. Nous entrons dans cet endroit odorant peuplé de chevaux de races différentes et découvrons, dans diverses salles, par des dessins, peintures et harnachements variés, la richesse de ce musée vivant. Nous assistons aussi à une démonstration de dressage sous le Dôme, transformé en manège pour les spectacles.

Malgré le temps maussade, nous rentrons satisfaits de cette journée de promenade dans un site chargé d'histoire que son propriétaire, le duc d'Aumale, a légué en 1884 à l'Institut de France.


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Le samedi 9 avril, lors de la réunion mensuelle des Amis du Livre de Draveil, notre adhérente Monique Vaas, membre de la Société des Poètes français, a présenté et signé un recueil de poèmes intitulé « Les Echos Liés » et lu sa dernière nouvelle « Mais qu'est-ce qui cloche ? »

Nous avons apprécié, comme toujours, le style de l'auteur (ou auteuse !) qui prend un malin plaisir - pour notre plaisir- à « torturer » agréablement notre langue française qui lui est chère

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Une journée en Bourgogne

Canal du NivernaisLe 18 juin, à 7HOO, sous un ciel bleu et un soleil déjà brillant, nous prenons la route avec nos sympathiques voyagistes habituels pour passer la journée en Auxerrois.

Il n'est pas 9HOO quand nous sommes à Auxerre au bord de l'Yonne, et nous embarquons pour une croisière commentée de deux heures sur le canal du Nivernais. Au départ, nous longeons un port de plaisance privé où se côtoient bateaux et pédalos. Nous passons sous le plus vieux pont d'Auxerre, le pont Paul Bert, un Auxerrois (1833-1886) qui fut ministre de l'Instruction Publique, dont la statue tourne curieusement le dos à la ville.

Dès le départ, nous remarquons la beauté du site, avec la magnifique cathédrale Saint-Etienne surplombant la vallée de l'Yonne. Un site quelque peu gâché, cependant, par d'énormes silos à grain dont la destruction est heureusement envisagée.

Nous accédons par l'écluse du Batardeau au canal du Nivernais qui, depuis 1784, relie la Loire à la Seine après 60 années de travaux pénibles de construction. Long de 174 kms, ce canal, où la vitesse est limitée à 8 kms/heure, est l'un des plus fréquentés de France. Il comporte 78 écluses sur le versant de la Seine et 32 sur le versant de la Loire, dont la longueur est variable (40 à 90 m) et qui sont toutes d'origine.

Nous entrons doucement dans la « coulée verte » avec sa coquine « île du plaisir », le grand parc et l'esplanade de l'Arbre Sec. Au passage, nous remarquons l'immense piscine municipale, le stade de football de l'A.J. Auxerre, le parc des Expositions de la ville et surtout une végétation très verte et très variée.

Au retour vers Auxerre, ville fondée par les Romains qui compte aujourd'hui 55000 habitants, nous admirons à nouveau la cathédrale, la tour carrée de l'église Saint-Pierre, la préfecture, ancien palais des évêques, l'abbaye gothique Saint- Germain aux tuiles vernissées, la tour Saint-Jean et quelques belles maisons à pans de bois.

Nous gagnons ensuite le vignoble dans lequel, au domaine de Cognât, à Coulanges la Vineuse (17 hectares de vignes) nous allons visiter les caves, nous initier aux secrets de la vinification et prendre un excellent repas assorti de vins de Bourgogne, évidemment, et des commentaires de la vigneronne qui exploite le domaine.

Les caves seront pour nous un avant-goût (délicieux) des grottes d'Arcy-sur-Cure où, dans la pénombre et la fraîcheur ( la température y est de 12 degrés), nous allons découvrir quelques merveilles de l'oeuvre de la nature au cours des millénaires. Ainsi, nous traversons ou longeons, entre stalactites et stalacmites, différentes salles aux formes bizarres et au nom tout aussi bizarre - salle de la Draperie, salle de la Danse, salle du Chaos, salle des Vagues de la Mer, lavoir des Fées - des plans d'eau et des peintures murales indéchiffrables.

Et, au dehors, nous retrouvons le grand ciel bleu et la chaleur du jour (un thermomètre marque 41°) avant de prendre le chemin du retour. Malgré un petit accident, heureusement sans gravité, survenu à l'une de nos adhérentes, cette journée dans une belle province de la France profonde nous laissera un excellent souvenir et
l'envie de revoir Auxerre pour admirer de plus près ses richesses.

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Information


Le Cercle Littéraire et Historique de Draveil va publier, à l'automne 2005, un ouvrage abondamment illustré sur le Port aux Cerises, ce site de 140 hectares étendus sur Draveil et Vigneux qui est devenu une base régionale de loisirs et présente une flore et une faune très riches.

Ce livre est en souscription jusqu'au 31 Août 2005 au prix de 17 euros. Il sera ensuite vendu 22 euros.

Pour obtenir tous renseignements complémentaires et un bulletin de souscription, s'adresser à l'Office de Tourisme de Draveil. Tél. 01 6903 0939.

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