“Echo”

BULLETIN D'INFORMATION DE LA SOCIETE
D'HISTOIRE LOCALE DE DRAVEIL ET VIGNEUX

Septembre 2006 - N°67

Du côté de Nogent

RobinsonOn ne va pas à Robinson que par les beaux dimanches, comme le dit la chanson. Nous l'avons fait le jeudi 18 mai. Après un voyage en car, calme malgré l'énorme circulation de la région parisienne, nous arrivons au port de Nogent sur Marne et y embarquons pour une petite croisière sur ce bel affluent de la Seine qui a connu, pour diversesraisons, ses heures de célébrité.

A bord, nous allons devoir regarder à tribord, à bâbord et au-dessus de nos têtes, et écouter les commentaires d'un guide qui, comme nous, mais sûrement mieux que nous, est au courant de la Marne, si j'ose dire...

Nous embarquons donc au port de Nogent pour remonter doucement le courant, passer sous la passerelle des Arts, qui nous rappelle que la ville connut de nombreux artistes, puis sous le pont et le viaduc de Nogent, Au passage, nous jetons un regard sur l'hôtel Campanile, qui domine l'ancienne plage des Sauveteurs de la Marne.

Les lieux ont, bien sûr, une histoire, Ils ont connu des épreuves diverses, telles de fortes crues de la rivière et des faits retentissants à leur époque, comme l'arrestation mouvementée, en mai 1912, de Gamier et Vallet, deux grands voyous de la tristement célèbre bande à Bonnot, Ceux-ci s'étaient cachés dans une villa près du viaduc. Policiers et gendarmes devaient, en présence d'une foule dense de curieux, la prendre d'assaut lors d'une violente fusillade où les deux bandits trouvaient la mort.

Nous longeons ensuite l'île des Loups, où s'élève l'ancienne maison du grand acteur que fut Charles Vanel, puis l'île du Moulin. Sur notre gauche, nous remarquons quelques restaurants - dont celui de l'Ile d'Amour -, ainsi que des bacs dont se servent les habitants de l'île pour se rendre sur le « continent».

Nous arrivons ensuite sur Le Perreux, Champigny et Bry sur Marne, une cité résidentielle où se trouvent les archives de l'Institut National de l'Audiovisuel et les studios de la Société Française de Production.

Demi-tour... Nous redescendons vers l'île d'Amour, puis sur Champigny en longeant des îles où ont été tournées de nombreuses scènes de film, car les studios de cinéma de Joinville sont proches.

Nous arrivons sur Nogent. Avant le pont, nous apercevons déjà une guinguette, l'un de ces lieux agréables où l'on dansait et buvait du petit vin blanc sous les tonnelles ; il est vrai qu'on est du côté de Nogent. Après le pont, voici le port, la piscine découverte, le bowling, le quartier de l'île de Beauté- devenu presqu'île aujourd'hui- où s'élèvent de magnifiques pavillons de styles divers ; anglo-normand, Louisiane, Hollywood, colonial.

Sur l'autre rive, voici des guinguettes célèbres : « Chez Gégène » et « Le Petit Robinson » (âgée de 102 ans), où nous allons «échouer» dans quelque temps.

Un peu plus loin, c'est le coin des sportifs, avec le Club d'Aviron de Joinville et sa douzaine de sociétés. Et, au-delà du pont de l'autoroute A4, c'est l'île Fanac, où est née en 1860 la guinguette « Chez Jullien » que fréquentait Emile Zola (il la mentionne dans son roman « Au Bonheur des Dames »).Sur l'île, nous admirons une superbe demeure où vécut l'actrice Madeleine Sologne.

Après le pont de Joinville, on laisse à tribord la voûte de Joinville, un passage étroit qui mène vers Paris, et l'on rebrousse chemin. Sur notre droite, on voit les anciens établissements Pathé-Cinéma, puis le quartier de Polangis, où existaient encore des guinguettes (on en comptait environ 200 de Charenton à Meaux).

Ce coin des bords de Marne était donc, et il l'est toujours, si agréable que toutes sortes de publics s'y rendaient : des amoureux du dimanche, des artistes, des bourgeois, et aussi des bandits célèbres comme Pierrot le Fou et René la Canne.

Après avoir admiré de loin le pavillon Baltard, nous débarquons devant le «Petit Robinson». Et là, avant, pendant et après un excellent repas, nous assistons à un spectacle où sont chantés -fort bien- des airs d'opérettes de Francis Lopez et Luis Mariano. Ainsi, nous avons droit à la Belle de Cadix, au Fandango du Pays Basque, au Chanteur de Mexico, et à d'autres refrains non moins connus.

Enfin, après un temps de bal musette où quelques-uns (et quelques-unes) d'entre nous retrouvent les joies de la java, du tango, du twist et du madison, nous prenons le chemin du retour. La journée a passé vite. Elle a sans doute aussi remué dans les têtes quelques bons souvenirs de jeunesse.

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Dans la venise du Nord

BrugesLe samedi 17 juin, à l'aube, nous embarquons dans un car grand tourisme pour aller vers le Nord, à destination de Bruges, en Belgique, où nous devons passer la journée entre les remparts, les canaux et les petites rues pavées de la ville dont le centre historique figure sur la liste du patrimoine mondial de l'humanité.

Dans le courant de la matinée, le car nous dépose à l'entrée de la ville. Il suffit de passer le pont (comme le dit la chanson), et nous voici dans la verdure, au bord de l'eau, près d'un lieu charmant baptisé « Lac d'Amour ». Nous poursuivons notre chemin parmi une foule de visiteurs, à la poursuite de notre guide dont les commentaires nous échappent souvent.

Où que nous portions nos regards, nous découvrons un spectacle digne d'intérêt : maisons de briques, hôpital de style néo-gothique, rempart des Béguines, le fameux Béguinage fondé au XIIIe
siècle et devenu couvent de religieuses bénédictines, église, fontaine où viennent se désaltérer les chevaux conducteurs des calèches, maisons Dieu du XVIIIe siècle et leur petit jardin, beffroi, tours. petits ponts, places, colonnes, façades de pierres en escalier... Nous en voyons de toutes les couleurs, blanc, rouge, ocre, vert, doré.

Nous découvrons à l'entrée d'une église une statue de sainte (Elisabeth), et un peu plus loin une statue de Pégase tirant une calèche, et aussi les cavaliers de l'Apocalypse, puis, sur le quai du Rosaire, la basilique du Saint Sang. Et nous admirons les originales maisons des corporations - tanneurs et poissonniers- et la magnifique grand'place. Mais nous renonçons à gravir le beffroi et ses 366 marches pour contempler d'en haut le panorama de la ville.

Nous faisons halte place du Burg, au restaurant le Tom Pouce (celui-ci n'est pourtant pas de petite taille) où nous attend un déjeuner typiquement flamand.

Après déjeuner, nous embarquons pour une croisière - commentée - sur les canaux de la ville : une autre manière de connaître celle-ci avec des perspectives originales, des passages sous les arches basses des petits ponts, de nouvelles découvertes.

Ensuite, nous disposons d'un large temps libre pour flâner à pied dans la ville. C'est alors le moment de nouvelles découvertes dans les magasins de toutes sortes, des arrêts devant une dentellière à l'ouvrage, d'un crochet par la cathédrale Saint- Sauveur qui date du XVe siècle, tandis que sonne à toute volée le carillon des cloches de Bruges, célèbre dans toute l'Europe.

Mais il fait chaud, très chaud. Et la fatigue due à cette chaleur, au voyage et au lever très matinal commence à se faire sentir. Notre groupe va s'étirer le long du long chemin du retour vers le car qui nous attend à la sortie de la ville. Une calèche serait la bienvenue !...

Cependant, après un petit somme réparateur dans le car climatisé, et passés les inévitables bouchons de la région parisienne, nous allons retrouver nos pénates avec plaisir. Demain, nous ferons certainement la grasse matinée. Et nous pourrons échanger nos impressions sur ce voyage agréable et la magnifique ville de Bruges.

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Deuil

Pierre CAMPET, l'un de nos fidèles adhérents depuis bientôt une dizaine d'années, nous a quittés dans le courant du mois d'août dernier. Nous présentons à nouveau à son épouse, à ses enfants et petits-enfants nos bien sincères condoléances.

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