“Echo”

BULLETIN D'INFORMATION DE LA SOCIETE
D'HISTOIRE LOCALE DE DRAVEIL ET VIGNEUX

Avril 2007 - N°69

Au Petit Palais

Petit Palais à ParisLe 16 février, une douzaine de nos adhérents se retrouvaient au Petit Palais, pour une visite du Musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris récemment réouvert après de longs travaux de rénovation.
Situé près de l'avenue des Champs Elysées, face au Grand Palais, cet immense bâtiment vieux d'un siècle présente au public différentes collections d'objets d'art révélant les grands courants artistiques de l'histoire du monde. Ainsi, sous les hauts plafonds magnifiquement décorés, nous parcourons de larges galeries où se succèdent sculptures, peintures, meubles, tapisseries, objets divers d'artistes anciens et modernes, français et étrangers.
Dès l'entrée, nous pouvons admirer, dans les vitrines, des œuvres de la fin XIX ème et début XXème siècle. Nous remarquons notamment un vase en cristal de Galle et une bouteille « Queue de paon »de Tiffany, puis des statues - la « Femme au singe » en grès et bronze de Alaphilippe et « Les premières funérailles » en marbre de Barrias, représentant Adam et Eve portant leur fils Abel victime de Caïn.
Nous remarquons aussi, dans la galerie consacrée à l'art du XVIIIème siècle, un riche mobilier (notamment une pendule à orgues et une table en
bois de rosé, bronze doré et cuir noir), de l'argenterie style rocaille et une chaise à porteur.

Nous nous attardons naturellement devant les œuvres du XIXème siècle d'artistes célèbres tels Gustave Doré, Bouguereau, Eugène Boudin et les sculpteurs Maillol et Bourdelle. Et nous admirons, parmi de nombreux tableaux, « Soleil couchant la Seine » de Claude Monet, « Demoiselles des bords de Seine » de Gustave Courbet, « Baigneuses à Perros-Guirec » de Maurice Denis, « Eglise de Moret sur Loing » de Sisley, « Le Pont Royal et le Pavillon de Flore » de Pissarro...
Bien sûr, nous n'avons pas tout vu, loin s'en faut ! Ilest évident que ce superbe musée mérite assurément une autre visite.

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Des fourmis aux papillons

FourmisLe 16 mars, nous avions donné rendez-vous au Foyer du Lac à Vigneux pour une conférence avec diaporama donnée par M. Betis, photographe naturaliste sur le thème « Des fourmis aux papillons ».
Le diaporama, constitué par 150 diapositives prises sur le terrain en situation naturelle, propose l'observation comportementale de ces insectes et montre leur savoir-faire, leur faculté d'adaptation à des situations inhabituelles et leurs modes de communication. Un raisonnement qui nous interpelle sur l'universalité de l'intelligence dans le Monde du Vivant. Des bourdons aux coccinelles, des pucerons aux fourmis et aux papillons, la Vie est une chaîne où chaque maillon joue un rôle précieux.
Destinés à détruire les pucerons, les insecticides inventés par les humains ont pratiquement détruit les coccinelles et bien d'autres espèces... Mais, avec six générations par an, ailés ou aptères, ovipares ou vivipares, agamiques ou sexués, vivant successivement sur deux végétaux différents, les pucerons ont démontré leur adaptation aux
insecticides.

Quant aux fourmis, elles savent utiliser les objets les plus divers pour y installer le couvain. Sous une mangeoire pour lapins, des planchers sont
astucieusement construits afin de capter l'énergie solaire indispensable aux éclosions. Elles savent aussi transmettre des informations grâce aux phéromones, molécules de la communication, et elles pratiquent l'apprentissage.
Bien que souvent ignorées, les molécules universelles de la communication sont présentes chez toutes les espèces.
Le diaporama propose aussi plus de 80 espèces de papillons, rhopalocères et hétérocères. Il décrit le cycle de développement du Paon du jour et présente les principes de l'hibernation et de la migration. Les papillons n 'échappent pas aux lois de la nature : ils savent, par exemple, communiquer entre sexes, ou encore avec les fleurs pour y butiner leur alimentation, avec les plantes spécifiques qui serviront de nourriture aux chenilles et qui « acceptent » de recevoir la ponte des œufs.. Parfois, comme pour l'Azuré du Serpolet, fourmis et papillons coopèrent pour la survie de chacune des espèces.

Mieux comprendre comment fonctionne ce petit monde permet de mieux appréhender les lois de la nature et nous amène à admettre que les humains vivent selon ces mêmes règles. Par la beauté de ces insectes et la complexité intime de leur vie, la nature nous émerveille. Et, comme l'écrit Nicolas Hulot, « L'émerveillement est le premier pas vers le respect ».
Le grand soleil de cet après-midi de fin d'hiver éclairant la salle a quelque peu gêné l'observation des jolis papillons sur l'écran. Mais le conférencier nous a fait partager sa curiosité, son intérêt et un peu de sa passion pour les mille petites merveilles méconnues de la nature.

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Une promenade chez Caillebotte

Gustave CaillebotteCe samedi 28 avril, au début de l'après-midi, une petite vingtaine de nos adhérents se retrouvent à l'entrée de la propriété Caillebotte, à Yerres, pour une visite commentée de ce lieu d'art et d'histoire rendu célèbre par Gustave Caillebotte, le peintre naturaliste et mécène né à Paris en 1848 et mort en 1894, ami des Impressionnistes auxquels il apporta son aide, qui y vécut de 1860 à 1879 et y réalisa plus de 80 tableaux.
Le domaine, déjà habité au XVIème siècle, qui s'étend sur onze hectares près de la rivière Yerres, est propriété communale depuis 1973 et est inscrit à l'Inventaire Supplémentaire des Monuments
Historiques.
Nous nous arrêtons d'abord au Casin, l'ancienne demeure familiale des Caillebotte, pour y admirer une série de photos de la propriété à différentes époques, puis divers tableaux de Gustave Caillebotte - Les Raboteurs de parquet (1875), les Orangers (1878), les Jardiniers, le Pont de l'Europe, un autoportrait- où l'on retrouve l'influence de Degas et des Impressionnistes.
Dans le salon de réception, ce sont d'autres œuvres qui sentent la détente et les loisirs de la rivière toute proche (Périssoires, Baigneurs, Pêche à la ligne, Billard, Jardin, Portraits à la campagne) et une série de pochades.
Nous sortons du Casin pour une promenade dans le parc paysager. Après un regard sur le Chalet suisse et le bassin, nous montons vers le kiosque, sorte de pavillon-belvédère surmontant la butte qui contient la Glacière. Et nous pénétrons dans cette Glacière en forme de fausse grotte, entièrement maçonnée, construite dans les années 1830, décorée de coquillages reproduits dans la pierre, coquillages qui rappellent « le Rocher de Cancale », le restaurant de Borrel réputé à Paris à cette époque pour ses crustacés.
Nous passons ensuite devant la Chaumière, ancienne remise à outils, pour longer l'entrée du jardin potager et gagner le bord de l'Yerres qui coule paisiblement sous les ombrages et qui inspira beaucoup le peintre propriétaire des lieux.
Nous suivons la rivière par une belle allée ombragée, l'allée des Francopoésies, peuplée, ici et là, d'extraits de poèmes d'auteurs célèbres de la
littérature française tels Malherbe, La Fontaine, Boileau, Racine...
Nous achevons notre promenade par un arrêt à l'Orangerie, autre lieu d'expositions, autre « fabrique », autre édifice ornemental de ce parc
magnifique.

En conclusion, nous pouvons affirmer sans crainte d'être désavoué que nous avons passé là un moment fort agréable par un temps estival et effectué une visite instructive enrichie par les commentaires éclaires d'une excellente conférencière des Monuments Nationaux.

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