Au
Petit Palais
Le
16 février, une douzaine de nos adhérents se
retrouvaient au Petit Palais, pour une visite du Musée
des Beaux-Arts de la Ville de Paris récemment
réouvert après de longs travaux de rénovation.
Situé près de l'avenue des Champs
Elysées, face au Grand Palais,
cet immense bâtiment vieux d'un siècle
présente au public différentes collections d'objets
d'art révélant les grands courants artistiques
de l'histoire du monde. Ainsi, sous les hauts
plafonds magnifiquement décorés, nous parcourons
de larges galeries où se succèdent sculptures,
peintures, meubles, tapisseries, objets divers
d'artistes anciens et modernes, français et étrangers.
Dès l'entrée, nous pouvons admirer,
dans les vitrines, des œuvres de
la fin XIX ème et début XXème
siècle. Nous remarquons notamment un vase
en cristal de Galle et une bouteille « Queue de paon
»de Tiffany, puis des statues - la « Femme au singe
» en grès et bronze de Alaphilippe et « Les premières
funérailles » en marbre de Barrias, représentant
Adam et Eve portant leur fils Abel victime
de Caïn.
Nous remarquons aussi, dans la galerie consacrée
à l'art du XVIIIème siècle,
un riche mobilier (notamment une pendule à orgues et une table
en
bois de rosé, bronze doré et cuir noir), de l'argenterie
style rocaille et une chaise à porteur.
Nous nous attardons naturellement devant les
œuvres du XIXème siècle d'artistes célèbres
tels Gustave Doré, Bouguereau, Eugène Boudin et les sculpteurs
Maillol et Bourdelle. Et nous admirons, parmi de nombreux tableaux, «
Soleil couchant la Seine » de Claude Monet, « Demoiselles
des bords de Seine » de Gustave
Courbet, « Baigneuses à Perros-Guirec » de Maurice
Denis, « Eglise de Moret sur Loing » de Sisley, « Le
Pont Royal et le Pavillon de Flore » de Pissarro...
Bien sûr, nous n'avons pas tout vu, loin
s'en faut ! Ilest évident que ce superbe musée mérite
assurément une autre visite.
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Des fourmis aux papillons
Le
16 mars, nous avions donné rendez-vous au Foyer
du Lac à Vigneux pour une conférence avec diaporama
donnée par M. Betis, photographe naturaliste
sur le thème « Des fourmis aux papillons
».
Le diaporama, constitué par 150 diapositives
prises sur le terrain en situation naturelle,
propose l'observation comportementale
de ces insectes et montre leur savoir-faire,
leur faculté d'adaptation à des
situations inhabituelles et leurs modes de communication.
Un raisonnement qui nous interpelle
sur l'universalité de l'intelligence dans le Monde
du Vivant. Des bourdons aux coccinelles, des
pucerons aux fourmis et aux papillons, la Vie est
une chaîne où chaque maillon joue un rôle précieux.
Destinés à détruire les
pucerons, les insecticides inventés par les humains ont pratiquement
détruit les coccinelles et bien d'autres espèces... Mais,
avec six générations par an, ailés ou aptères,
ovipares ou vivipares, agamiques ou sexués, vivant successivement
sur deux végétaux différents, les pucerons ont démontré
leur adaptation aux
insecticides.
Quant aux fourmis, elles savent utiliser les
objets les plus divers pour y installer le couvain. Sous une mangeoire
pour lapins, des planchers sont
astucieusement construits afin de capter l'énergie solaire indispensable
aux éclosions. Elles savent aussi transmettre des informations
grâce aux phéromones, molécules de la communication,
et elles pratiquent l'apprentissage. Bien
que souvent ignorées, les molécules universelles de la communication
sont présentes chez toutes les espèces.
Le diaporama propose aussi plus de 80 espèces de papillons, rhopalocères
et hétérocères. Il décrit le cycle de développement
du Paon du jour et présente les principes de l'hibernation et de
la migration. Les papillons n 'échappent pas aux lois de la nature
: ils savent, par exemple, communiquer entre sexes, ou encore avec les
fleurs pour y butiner leur alimentation, avec les plantes spécifiques
qui serviront de nourriture aux chenilles et qui « acceptent »
de recevoir la ponte des œufs.. Parfois, comme pour l'Azuré
du Serpolet, fourmis et papillons coopèrent pour la survie de chacune
des espèces.
Mieux comprendre comment fonctionne ce petit
monde permet de mieux appréhender les lois de la nature et nous
amène à admettre que les humains vivent selon ces mêmes
règles. Par la beauté de ces insectes et la complexité
intime de leur vie, la nature nous émerveille. Et, comme l'écrit
Nicolas Hulot, « L'émerveillement est le premier pas vers
le respect ».
Le grand soleil de cet après-midi de
fin d'hiver éclairant la salle a quelque peu gêné
l'observation des jolis papillons sur l'écran. Mais le conférencier
nous a fait partager sa curiosité, son intérêt et
un peu de sa passion pour les mille petites merveilles méconnues
de la nature.
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Une promenade
chez Caillebotte
Ce
samedi 28 avril, au début de l'après-midi, une petite vingtaine
de nos adhérents se retrouvent à l'entrée de la propriété
Caillebotte, à Yerres, pour une visite commentée de ce lieu
d'art et d'histoire rendu célèbre par Gustave Caillebotte,
le peintre naturaliste et mécène né à Paris
en 1848 et mort en 1894, ami des Impressionnistes auxquels il apporta
son aide, qui y vécut de 1860 à 1879 et y réalisa
plus de 80 tableaux.
Le domaine, déjà habité
au XVIème siècle, qui s'étend sur onze hectares près
de la rivière Yerres, est propriété
communale depuis 1973 et est inscrit à l'Inventaire Supplémentaire
des Monuments
Historiques.
Nous nous arrêtons d'abord au
Casin, l'ancienne demeure familiale des Caillebotte, pour y admirer une
série de photos de la propriété à différentes
époques, puis divers tableaux de Gustave Caillebotte - Les Raboteurs
de parquet (1875), les Orangers (1878), les Jardiniers, le Pont de l'Europe,
un autoportrait- où l'on retrouve l'influence de Degas et des Impressionnistes.
Dans le salon de réception, ce sont
d'autres œuvres qui sentent la détente et les loisirs de la
rivière toute proche (Périssoires, Baigneurs, Pêche
à la ligne, Billard, Jardin, Portraits à la campagne) et
une série de pochades.
Nous sortons du Casin pour une promenade dans
le parc paysager. Après un regard sur le Chalet suisse et le bassin,
nous montons vers le kiosque, sorte de pavillon-belvédère
surmontant la butte qui contient la Glacière. Et nous pénétrons
dans cette Glacière en forme de fausse grotte, entièrement
maçonnée, construite dans les années 1830, décorée
de coquillages reproduits dans la pierre, coquillages qui rappellent «
le Rocher de Cancale », le restaurant de Borrel réputé
à Paris à cette époque pour ses crustacés.
Nous passons ensuite devant la Chaumière,
ancienne remise à outils, pour longer l'entrée du jardin
potager et gagner le bord de l'Yerres qui coule paisiblement sous les
ombrages et qui inspira beaucoup le peintre propriétaire des lieux.
Nous suivons la rivière par une belle
allée ombragée, l'allée des Francopoésies,
peuplée, ici et là, d'extraits de poèmes d'auteurs
célèbres de la
littérature française tels Malherbe, La Fontaine, Boileau,
Racine...
Nous achevons notre promenade par un
arrêt à l'Orangerie, autre lieu d'expositions, autre «
fabrique », autre édifice ornemental de ce parc
magnifique.
En conclusion, nous pouvons affirmer sans crainte
d'être désavoué que nous avons passé là
un moment fort agréable par un temps estival et effectué
une visite instructive enrichie par les commentaires éclaires d'une
excellente conférencière des Monuments Nationaux.
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